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    Regarder Netflix avec sa carte Carrefour, le nouveau pari de la grande-distribution

    Le célèbre maillon de la grande dis­tri­bu­tion annonce un abon­ne­ment Carrefour Plus à 5,99 € par mois, en par­te­na­riat avec Netflix. Expérimenté à l’échelle locale, il octroiera une réduction de 10 % sur 6000 produits des marques Carrefour. Cent huit magasins sont pour l’instant concernés.

    L’alliance des deux géants

    On ne l’attendait pas. Il s’agit pourtant d’une alliance bien concrète. Ce type d’abonnement est né outre-​Atlantique, aux Etats-​Unis avec Walmart, le mas­to­donte de la grande dis­tri­bu­tion et Paramount +, une pla­te­forme de streaming concur­rente de Netflix.

    A partir du mardi 16 janvier, les régions de Bordeaux et Rouen ouvrent le bal : les clients pourront souscrire un abon­ne­ment à 5,99 € par mois, sans enga­ge­ment, avec des publi­ci­tés et pour un seul écran. La par­ti­cu­la­rité de l’alliance réside dans la réduction de 10 % sur 6000 produits des marques Carrefour. Sont concernés l’alimentaire, l’hygiène et la droguerie ; soit la quasi-​totalité des produits repré­sen­ta­tifs de l’enseigne. De Carrefour Market à l’hypermarché, l’offre devrait pro­gres­si­ve­ment s’étendre.

    Pour béné­fi­cier de la formule, deux solutions sont possibles : l’achat en magasin d’une carte sur laquelle un QR code redirige vers le site Carrefour​.fr, là où le client pourra s’af­fi­lier à un compte Netflix existant ou d’un nouveau, et l’inscription direc­te­ment sur le site. Les réduc­tions seront visibles sur la carte de fidélité physique ou déma­té­ria­li­sée. Carrefour ne s’arrête pas là, deux offres simi­laires sont dis­po­nibles : Netflix Standard sans publicité et Netflix Premium (plusieurs écrans) à 13,49 € et 19,99 €.

    Un contexte infla­tion­niste 

    Certes en baisse, l’inflation se situe à 4,9 % pour l’année 2023, contre 5,2 % en 2022. Néanmoins, l’alimentaire a pris un coup ces deux dernières années : il culmine à plus de 20 % sur deux ans. « Nous ne revien­drons jamais aux prix d’avant », confie Thierry Cotillard, le patron des Mousquetaires, concur­rent direct de Carrefour. Mais l’inflation n’épargne aucun domaine d’activité. Si les pla­te­formes de streaming ont rencontré un grand succès lors de la pandémie, certaines ont essuyé des pertes non négli­geables ces derniers mois. Disney + a perdu 4 millions d’abonnés depuis le début de 2023, a révélé The Walt Disney Company. Quant à Netflix, son visage autrefois pâle semble avoir repris des couleurs ; malgré une baisse de crois­sance début 2022, que d’aucuns consi­dé­raient comme la fin d’une ère, les chiffres du dernier trimestre 2023 ont bondi : 8,76 millions d’abonnés en plus. Ce n’est pourtant pas le moment de lâcher les rennes. Laurent Uguen, directeur com­mer­cial Netflix France, Moyen-​Orient et Turquie, a confié sa volonté de « recher­cher de nouveaux publics » et de « voir si cette offre pourrait convaincre ceux qui étaient hésitants à s’abonner. » 

    La folie des abon­ne­ments 

    Pensez-​vous à contrôler régu­liè­re­ment votre compte bancaire ? Si ce n’est pas le cas, la pléthore d’abonnements pourrait bien vous inciter à le faire davantage. L’énumération des pla­te­formes de streaming n’est guère une révé­la­tion, leur ascension a été ful­gu­rante durant la pandémie de Covid-​19. C’est en réalité leur formule qui a changé : avec publi­ci­tés, sans publi­ci­tés, un écran, quatre écrans, haute-​définition, jeux intégrés, pass sup­plé­men­taire pour béné­fi­cier de pro­grammes sup­plé­men­taires… Bref, tout est devenu sup­plé­men­taire. Cette formule ne date pas d’hier. Il faut remonter aux années 90, une époque où les premiers forfaits mobiles ont fait leur soudaine appa­ri­tion. En 2024, l’abonnement est devenu un modèle éco­no­mique à part entière ; le streaming n’en a plus le monopole, la musique s’est invitée à la fête com­mer­ciale avec Spotify, Deezer, Amazon Music… On y trouve son avantage grâce à l’ajustement algo­rith­mique. Le consom­ma­teur se voit proposer du contenu, sans n’avoir rien à faire, si ce n’est à cliquer. Au bout de quelques clics, les recom­man­da­tions s’affinent, jusqu’à trouver le prototype parfait. Pendant que les clics aug­mentent, le prix aussi. L’offre Disney + est passée de 8,99 € à 11,99 € par mois ; l’abonnement Netflix Premium a atteint 19,99 € ; Spotify a dépassé le seuil des 10 euros avec son offre Premium à 10,99 € par mois.

    De Netflix ou Carrefour, qui a mis le grappin sur l’autre ? Les chiffres du groupe Carrefour, entre­prise française cotée en bourse, a généré 10,8 Milliards de chiffre d’affaires consolidé au troisième trimestre de l’année 2023. Un ralen­tis­se­ment notable, moins pré­oc­cu­pant que pour certains groupes (tels que Casino dont 313 super­mar­chés et hyper­mar­chés vont être rachetés par Auchan et Intermarché), mais qui dit la dif­fi­culté, même des grands groupes, à retrouver les chiffres d’antan. Carrefour espère convaincre avec cette offre 3 % de ses clients. Résultats attendus fin 2024 en vue d’une possible extension à tout l’Hexagone l’année prochaine. 

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