À l’occasion de la présentation de ses voeux à la presse, ce jeudi, la maire Martine Aubry est revenue sur la réforme des retraites, sa politique de solidarité à Lille et sur l’avenir du Parti socialiste.
À la mairie de Lille, la salle Erro grouille de journalistes, en ce jeudi 26 janvier. À 12h30, Martine Aubry, à la tête de l’Hôtel de Ville depuis 22 ans, se présente au pupitre pour présenter ses voeux à la presse. Voici ce que nous avons retenu de son intervention.
Une réforme des retraites « injustes et brutales »
« La réforme des retraites est injuste et brutale ! », déplore Martine Aubry à la barre. Celle qui a mis en place les 35 heures en 2000 sous le gouvernement Lionel Jospin, annonce qu’elle « continuera de descendre dans la rue pour protester ». Pour elle, la réforme des retraites a déjà été réalisée par François Hollande, portée par Marisol Touraine et le Parti socialiste en 2013. Cette dernière a instauré les 43 ans de cotisation sans oublier les métiers pénibles.
À Lille, la politique solidaire continue malgré l’inflation
Martine Aubry est catégorique : « 2023 sera une année charnière, notamment sur le plan financier ». Aucune augmentation des impôts n’est prévue. La maire veut aussi poursuivre son programme d’investissement sans réduire les services publics… Mais l’ancienne ministre est inquiète : « On ne pourra pas continuer ainsi si l’inflation s’intensifie, si le prix de l’énergie s’envole encore et si les dotations continuent de diminuer… »
À l’heure du mi-mandat, la maire assure qu’elle continuera son programme dont les deux piliers sont « la transition écologique et la solidarité avec la démocratie participative comme méthode ». Charte bas carbone pour les acteurs du bâtiment, rues végétalisées, stationnement payant pour changer la mobilité, poursuite de la politique de solidarité via les logements ou encore le futur plan santé annoncé pour avril prochain… « Les travaux sont en cours », assure Martine Aubry.
Parti socialiste : « Quelle image donne-t-on ? »
Forcément, l’ex-secrétaire du Parti socialiste ne peut échapper aux interrogations sur la guérilla opposant Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol. « C’est une immense tristesse vis-à-vis des militants socialistes… Quelle image donne-t-on ? », se désole-t-elle. Mais Martine Aubry garde espoir et croit en un parti « aujourd’hui au plus bas » qui saura se réinventer pour « être au coeur de la gauche. » Prochaine étape : le congrès de Marseille fin janvier.
Nous avons interrogés la maire de Lille sur les difficultés rencontrées par les personnes précaires pour acheter des produits hygiéniques : « Il est prévu d’ouvrir l’accès aux produits hygiéniques aux personnes précaires. Nous souhaitons remettre en mouvement l’ensemble des dynamiques associatives autour de ce sujet. Il fait partie des 50 mesures prévues par le plan de lutte contre les exclusions qui sera présenté en avril prochain », a assuré Martine Aubry.