Dans la nuit du 10 au 11 février, l’hôpital d’Armentières a été victime d’une cyberattaque. Plus d’un million de données de patients ont été diffusées sur internet. Un vol dont il va vite falloir tirer quelques enseignements. L’expert en cybersécurité lillois, Damien Bancal, mise sur une formation à tous les niveaux pour prévenir ce genre d’événement.
L’année ne pouvait difficilement plus mal débuter pour le centre hospitalier d’Armentières. Victime d’une cyberattaque en février dernier, l’établissement avait été contraint de fermer son Service des urgences. Les coordonnées de près d’un million de patients s’étaient retrouvées sur le Dark Web, un internet parallèle où les criminels effectuent leurs trafics. Une mauvaise surprise que la région connaît un peu trop bien. Il y a deux ans, c’est l’usine Renault à Douai qui avait été obligée de fermer suite à une cyber-attaque, ce qui avait mis une bonne partie des employés au chômage technique. « Tout le monde est une cible potentielle, mais il y a des cibles plus sensibles que d’autres », affirme l’expert en cyber-sécurité local et journaliste, Damien Bancal.
Une meilleure formation pour tous
Paradoxalement, à Armentières, tout avait été mis en œuvre pour éviter ce genre d’événement. « Il y a quelques années, la France a mis en place des obligations pour les services de santé comme les Pôles cyber. Depuis quelque temps, la région des Hauts-de-France a créé le sien. » Mais il suffit d’une simple faille dans le système et toutes les données sont à la portée des hackeurs. « La problématique, c’est qu’en face, on a des pirates informatiques qui n’ont besoin que d’une seule petite faille pour parvenir à “entrer”. Ce sont de véritables rouleaux compresseurs », explique le journaliste lillois. « La priorité reste la formation et l’éducation. Former tout le personnel quel qu’il soit allant du grand patron au simple employé. Il faut que tout le monde sache comment les pirates agissent et pourquoi ils vont agir ».