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    Le Manneken-​Pis sous toutes ses coutures

    Depuis 2014, Nicolas Edelman occupe un poste bien spé­ci­fique : habilleur de Manneken-​Pis. L’employé de la mairie bruxel­loise perpétue une tradition vieille de plusieurs siècles, qui consiste à vêtir la fameuse statue belge.

    Il est neuf heures du matin quand Nicolas Edelman descend les pavés de la rue du Chêne. Comme environ 160 fois par an, l’employé de la ville de Bruxelles répète les mêmes gestes. Une fois l’envie de Manneken-​Pis coupée, l’échelle bien calée dans la fontaine, il peut vêtir le gamin d’un costume sur mesure.

    Treize habilleurs depuis le XVIIIe siècle. 

    « Je ne pensais pas l’habiller un jour, je passe devant depuis que je suis petit ». Sourire aux lèvres, Nicolas Edelman est fier. Fier d’être le 13e habilleur officiel de Manneken-​Pis connu, depuis le XVIIIe siècle. Le Bruxellois de 42 ans a pris ses fonctions en 2014 : « après un appel interne, je me suis dit pourquoi pas moi ? C’est génial de faire partie du folklore de ma ville ! ». L’ancien cuisinier perpétue une tradition méconnue. Il raconte en rigolant qu’un jour une passante l’a même pris pour un vandale, « elle pensait que je voulais dégrader le gamin ».

    Installé en 1619, Manneken-​Pis en bronze est un des symboles de Bruxelles. © Romain Lesourd

    Et pourtant, cette coutume est ancienne. Une repré­sen­ta­tion de 1615 illustre déjà la statue de 55,5 cm couverte d’un habit de berger. Seule certitude, elle est restée nue durant la Seconde Guerre mondiale. Du côté de la ville, le plus vieux costume conservé remonte à 1747. Un « cadeau royal » fait d’or et de soie, offert par Louis XV.

    Un millier de tenues

    Avec la popu­la­rité gran­dis­sante de la statue, le nombre de costumes offerts à la ville a explosé depuis les années 1980. « On accepte environ vingt cinq nouveaux vêtements par an géné­ra­le­ment. Cette année risque d’être record, la barre des trente pièces a déjà été dépassée » confie le fidèle habilleur. À la date du 8 novembre, 1103 tenues sont conser­vées. Si la plupart sont pré­ser­vées, un huitième est exposé à la Garde-​Robe Manneken-​Pis, située à deux pas de la fontaine. En Obélix, Coluche, diable rouge… il y en a pour toutes les occasions et les couleurs. Parmi les plus connues, il y a celle des Volontaires de Bruxelles de 1830, pro­ba­ble­ment la plus portée, notamment durant la fête nationale belge.

    Et puis il y a les petites histoires. Nicolas Edelman se remémore cette journée de 2014. À l’occasion des 20 ans de la Belgian Pride, c’est Jean- Paul Gaultier qui a confec­tionné la tenue de l’enfant. À l’hôtel de ville, le couturier a déclaré à l’habilleur : « Je suis vraiment content de te ren­con­trer. Je pensais que je devais habiller Manneken-​pis moi-​même, je ne savais pas comment faire ». De Michel Polnareff aux grands diplo­mates, il en a vu défiler des têtes. Et bien sûr chaque habillage « se termine toujours autour d’une bière ».

    Comment offrir un costume à Manneken-Pis ?

    Tout le monde ne peut pas offrir une tenue à la ville de Bruxelles, ça serait trop facile. Les cadeaux doivent obli­ga­toi­re­ment provenir d’organismes officiels tels que des ambas­sades, des asso­cia­tions… Et quelques critères sont imposés : l’organisme doit avoir plus de 10 ans, ne pas être politique ni religieux ou commercial.

    Une fois la demande déposée, une com­mis­sion composée de membres des Amis de l’Ordre de Manneken-​Pis et de repré­sen­tants de la ville statuent sur la vali­da­tion ou non de l’offrande. En cas de réponse positive, la remise offi­cielle se fait à l’hôtel de ville. Ensuite, le cortège se dirige pour habiller Manneken-​Pis, le tout accom­pa­gné « d’un petit pot de l’amitié ».

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