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    « Orcam MyEye » permet aux mal­voyants de « voir » le monde !

    Orcam a développé une appli­ca­tion révo­lu­tion­naire qui utilise l’intelligence arti­fi­cielle pour permettre aux mal­voyants et aux aveugles de « voir » le monde qui les entoure. Une solution com­mer­cia­li­sée au Luxembourg depuis peu par Lux Basse Vision, dirigée par Aurélie Thuin.

    Il y a 36 millions d’aveugles dans le monde. Pourtant « notre système est tout sauf adapté pour les non-​voyants. « Les personnes concer­nées ne sont pas assez ren­sei­gnées sur les dis­po­si­tifs dis­po­nibles pour les aider », constate la res­pon­sable de Lux Basse Vision, Aurélie Thuin.

    L’histoire commence lorsque le pro­fes­seur Ammon Shasua et Ziv Arinam donnent naissance à Mobileye. L’application qui utilise la puissance de la vision arti­fi­cielle au service de la sécurité auto­mo­bile, connaît un véritable succès : utilisée par plus de 27 construc­teurs auto­mo­biles, elle a été vendue à Intel pour 15 milliards de dollars.

    Pas de quoi rassasier les cofon­da­teurs israé­liens de la société, qui réalisent que la tech­no­lo­gie de l’intelligence arti­fi­cielle peut également aider les personnes atteintes de défi­cience visuelle. Ils fondent Orcam en 2010. En 2013, la version bêta d’Orcam My Eye prend vie et les premiers appareils sont com­mer­cia­li­sés deux ans plus tard. La vente de MobilEye en 2017 offre la pos­si­bi­lité de finaliser la deuxième version du logiciel : Orcam My Eye 2.

    Comment ça marche

    Orcam est un dis­po­si­tif portable discret qui se clipse sur la monture des lunettes de l’utilisateur. Il utilise une caméra pour capturer des images de l’environnement, puis les traite grâce à une intel­li­gence arti­fi­cielle embarquée. L’appareil peut ensuite com­mu­ni­quer les infor­ma­tions à l’utilisateur à travers un petit haut-​parleur ou une connexion sans fil à un écouteur ou un appareil auditif. « Les machines à lire exis­taient déjà, mais étaient trop grosses pour sortir d’une maison. Orcam ne rencontre pas ce problème de limi­ta­tion », précise Aurélie Thuin.

    Lecture ins­tan­ta­née et intel­li­gente (demander une partie précise d’un texte), recon­nais­sance faciale, iden­ti­fi­ca­tions de couleurs, de code-​barres, ou encore de billets de banque… l’application propose une multitude de fonc­tion­na­li­tés. Elle répond aux gestes simples et intuitifs et possède une commande vocale. Pour l’activer, il suffit de dire « Hey Orcam » ! La tech­no­lo­gie est facile à maitriser, une formation de quelques minutes (quelques heures pour les moins dégourdis) suffit pour la maîtriser.

    L’autonomie de l’appareil est d’environ trois heures, ce qui contraint l’usager en cas de longue sortie à se munir d’une batterie externe. « Il y a toujours des choses à améliorer, comme intégrer un système de navi­ga­tion ou de recon­nais­sance de l’environnement (…) L’appareil effectue fré­quem­ment des mises à jour, dès lors qu’il est branché au wifi et sur secteur », explique Aurélie Thuin.

    À ceux qui s’inquièteraient de la sécurité de leurs données per­son­nelles, le dis­po­si­tif est doté d’une toute petite mémoire et n’est destiné qu’à recon­naitre les proches (une dizaine au maximum). Pour y parvenir, il doit pho­to­gra­phier à de multiples reprises l’individu, sous dif­fé­rents angles. Aucune infor­ma­tion ne circule en dehors de cette mémoire.

    Un autre service est destiné aux personnes dys­lexiques, illet­trées ou atteintes d’aphasie, sous le nom d’Orcam Read. Disponible dans 25 langues, la machine à lire portable fonc­tionne grâce à un laser. Il suffit de pointer et cliquer pour que le dis­po­si­tif déchiffre le texte scanné.

    Les services proposés au Luxembourg

    Les individus qui souffrent de défi­cience visuelle peuvent se faire rem­bour­ser l’intégralité de la tech­no­lo­gie Orcam en rem­plis­sant le for­mu­laire assurance dépen­dance R20. Une bonne chose puisque le prix de l’appareil avoisine les 4000 euros.

    Lux Basse Vision est le seul par­te­naire de cette tech­no­lo­gie au Luxembourg. « Il y a un salon à Francfort, où chaque fabricant présente ses nouveaux produits. J’ai rencontré Orcam à cette occasion qui cherchait des dis­tri­bu­teurs dans la région », raconte la patronne ori­gi­naire des Hauts-de-France.

    Filtre thé­ra­peu­tique, loupe optique, télé agran­dis­seur, machine à lire… Aurélie Thuin propose une panoplie d’autres gadgets qui soulagent les problèmes oculaires de chacun et chacune, voyants ou non voyants.

    Des orga­ni­sa­tions accom­pagnent ces personnes qui souffrent de défi­cience visuelle :

    – Le centre pour le déve­lop­pe­ment des com­pé­tences relatives à la vue (CDV): son but est de permettre aux élèves d’acquérir un maximum d’autonomie et d’accomplir leur scolarité en dépit de leur défi­cience visuelle. Le centre offre aussi des cours spé­cia­li­sés pour des personnes adultes, mal­voyantes ou aveugles, ainsi que pour toute personne concernée.

    – Le Service d’orthoptie (SOP)

    – La Fondation Lëtzebuerger Blannevereenegung qui améliore le sort des non-​voyants et des défi­cients visuels ainsi que la défense de leurs intérêts.

    Mais, mis à part ces éta­blis­se­ments, certains feux de cir­cu­la­tion sonores et quelques livres en braille, les moyens mis à dis­po­si­tion pour les aveugles demeurent insuffisants.

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